L’écriture et donc la lecture sont au cœur même de l’expérience culturelle de l’humanité. Quant au livre, il en est l’une des plus belles inventions. Il incarne, dans le destin des civilisations, le désir de la transmission et du partage des connaissances, des savoirs et des recherches mais aussi le désir précoce qu’ont éprouvé des créateurs d’inventer des mondes, des fables, des histoires et des romans en couchant des mots et des phrases sur des tablettes, des stèles, des parchemins, du papier, en les confiant au clavier d’une machine ou encore d’un ordinateur. Le désir du livre, sa fréquentation, son compagnonnage sont des « pratiques culturelles », parmi les plus précieuses. Elles invitent au recueillement mais aussi à l’imagination et à l’exercice de la pensée critique.

A la fois, la lecture capte, elle retient mais aussi elle libère. C’est la raison pour laquelle, les lieux du livre, la librairie et la bibliothèque, sont, comme et parfois plus que d’autres lieux de culture, des espaces où sont rendus possibles l’épanouissement de la personnalité, la conquête de son autonomie mais aussi l’apprentissage de sa disponibilité aux autres. Cette conviction faisant, je suis sensible à l’initiative prise par le Livre vivant de soutenir tout ce qui, sur l’ensemble du territoire de notre pays, pourra favoriser la rencontre de chacun avec le livre et le partage de l’amour de la lecture.